Affichage des articles dont le libellé est Les Invisibles. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Les Invisibles. Afficher tous les articles

mardi 7 juillet 2009

LES INVISIBLES : ENTROPY IN THE U.K.


Pour lecteurs avertis !

Publié par Panini dans sa collection Vertigo Big Book, ce second tome contient les épisodes 13 à 25 qui clos la première série. Au scénario, toujours Grant Morrison accompagné des dessinateurs : Phil Jimenez, Tommy Lee Edwards, Paul Johnson, Steve Yeowell, Jill Thompson et Mark Buckingham.

Traduction : Jérôme Wicky.

L'histoire : Dave McGowan est devenu Jack Frost en entrant dans un des groupes que l'on nomme les Invisibles. Le sien, dirigé par King Mob ne lui convenait pas. Fin du tome 1, il part et ce Big Book est consacré, en partie, à sa recherche. Entre-temps on passera par les origines des autres membres du groupe (Lord Fanny, King Mob, Mec).

Petite parenthèse : Alors que tout laissait penser que le professeur de Dave était mort, ce n'était pas le cas.

Tout comme le premier tome, pas mal de choses pourrait être dites mais je retiendrais surtout que King Mob peut aller d'une réalité à l'autre, tout comme Luther Arkwright pour ceux qui ont la chance de connaître ! La différence est que, s'il meurt, King Mob peut se réincarner dans un univers parallèle. Après Orange Mécanique, on peut constater que si l'on cherche bien, on trouve d' autres références de qualité dans les synopsis de Morrison. Comme je le dis souvent, le médium se nourrit de lui-même, Morrison, lui, va piocher du très bon dans d'autres domaines également.

On notera aussi la référence aux Sex Pistols avec "I yam an antiii-christ", paroles extraites d'Anarchy in the U.K des Sex Pistols. On trouve également "Qui a tué Bambi ?" (titre et paroles partielles d'une autre chanson des Sex Pistols) dans les fous d'Arkham (toujours de Morrison). La culture d'un "chaos constructif" distillé par Grant dans les Invisibles prend apparemment, en partie, ses bases dans la culture punk issue du monde musical britannique de la fin des années 1970 au début des années 1980.

Les phrases qui tuent : "Pourquoi chacun de nos actes paraît-il menacer notre survie ? Comment expliquer le besoin qu'à l'homme de consommer tout ce qu'il rencontre ? Comment expliquer cette fringale qui ravage notre monde ? ... As-tu jamais regardé une chenille sur une feuille, mon ami ? As-tu vu comme elle dévore tout sur son passage ? De l'infiniment grand à l'infiniment petit, les choses sont identiques...L'homme, tout comme la chenille, est à l'état larvaire de son développement. Nous consommons pour déclencher notre mutation." (Rien que cette phrase le prédestinait à réussir sur X-men ! )

"D'où te viens ce désir infantile de détruire ce que les autres ont mis tant d'effort à bâtir ?"

"Ce que tu vois dépend des mots dont tu disposes pour les décrire."

"M-Mon Dieu... Je veux être beau à ma mort." Sur ce coup, j'acquièsce ! En fait le jour où vous avez malheureusement votre photo dans le journal, la chance veut, c'est selon, que vous soyez vieux... Vous avez plus d'années au compteur que vous ne pensiez en acquérir ! Sans vouloir développer certains sujets, quand vous naissez vous avez " 9 mois de vie non répertoriées" en fait et quand vous mourrez, je voudrais bien savoir qui a dit qu'il fallait que les gens gardent de nous le visage de la déchéance plutôt que celui des années glorieuses de notre jeunesse...

Couverture : Sean Philips

Conclusion : Aussi intéressant que le premier tome... mais... aussi crade... Faut-il systématiquement que cela choque pour entrer dans les esprits ?


samedi 4 juillet 2009

LES INVISIBLES : SAY YOU WANT A REVOLUTION



Pour lecteurs avertis !

Publié par Panini dans sa collection Vertigo Big Book, ce premier tome contient les 12 premiers numéros de la série. Au scénario, Grant Morrison qui avait fait mouche avec sa prestation sur X-men. Pas mal de français avaient pris plaisir à lire ses comics book. Chez nous, cet auteur voit ses séries Vertigo (The Filth en plus de celle-ci) sortir en Big Book, un format peu esthétique à mon goût ! Par ailleurs, Panini oublie en page de présentation certains crédits au niveau des dessinateurs. Ceux-ci sont : Steve Yeowell, Jill Thompson, Dennis Cramer auquel je rajoute donc Chris Weston, John Ridgway et Steve Parkhouse (pourquoi finir ce que l'on a commencé...) . Panini nous gratifie aussi d' une page en allemand, en voici la photo (en cliquant pour aggrandir vous avez le "résultat") :



Traduction : Jérôme Wicky + Gerlinde Althoff pour la page allemande.

Les Invisibles est un récit riche en thèmes (écologie, expansion des villes au dépend de la nature, drogue, magie, etc...) mais que peut-on noter d'autre ? Le personnage principal Dave McGowan est un adolescent rebelle incendiaire qui a une bande. Il tuera son professeur. Alex, dans Orange mécanique, tuera une femme avec les gars de sa bande. Le premier, condamné par un tribunal, ira à Harmony House, un centre de réhabilitation intensif, le genre de programme auquel, s'était soumis volontairement Alex afin de supprimer sa peine. Le procédé sera le même que pour le film de Kubrick : L'auteur opposera un dément violent à une société plus brutale et plus vicieuse que lui renversant ainsi la vapeur afin d'intéresser le lecteur au sort du héros. Morrison ajoutera une petite différence et fera de Dave, quelqu'un qui a été traumatisé durant son enfance.

Une phrase du texte sera l'équivalent d'une situation à peu près similaire à celle du long-métrage : Alex retrouve un de ses droogies qui est devenu un policier et quelqu'un de bien insérer. L'homme âgé qui forme Dave à la magie, "ce vieux qui est un peu le Yoda de Dave" dira : "Tu te crois un rebelle, mais tu fais ce qu'ils te demandent ; Fais le voyou un temps, nique une connasse, élève des petits automates, etc...etc...". Hormis cette phrase, on remarquera que Daredevil a eu son senseï Stick, Spawn a eu Cogliostro... Bref, les comics book ne manquent pas d'exemples pour trouver du talent à nos ainés !

Couverture : Brian Bolland

Conclusion : Si les gens ont trouvé du génie dans cette oeuvre, c'est normal puisque le roman d'Anthony Burgess restera indémodable grâce au gigantesque Kubrick ! On ne peut pas parler ici de plagiat mais de forte inspiration, les exemples l'ont démontré. Les dernières histoires de ce volume sont, en fait, les meilleures. Vous avez ici une bd spéciale où les idées, tout comme dans "The Filth" qui viendra plus tard, sont présentées de manière crade. Le "Pour lecteurs avertis" est utilisé à bon escient. Je peux le confirmer. Malgré un humour certain, Morrison vous véhiculera dans un monde glauque et psychédélique qui ne siera pas à tout le monde.