jeudi 29 janvier 2009

Créez vos super-héros



Les éditions Eyrolles ont publié ce livre de Jean-Marc Lainé que vous pourrez consulter le jour où vous aurez envie de passer de l'autre côté, c'est-à-dire le jour où vous voudriez devenir auteur ou dessinateur, ou les deux.

Tout ce qu'il faut savoir pour inventer (les origines, leur créer un univers, les super-pouvoirs, etc...) le prochaîn super-héros... Certaines choses peuvent paraître évidentes mais c'est justement parcequ'elles le sont, qu'elles pourraient nous échapper ! Ainsi de ce point vue, il est indispensable car vous ne ferez l'impasse sur rien.

Les personnages sont détaillés : comment choisir leur nom, leur look, etc... il y a également d'autres rubriques ! Pas mal de dessins d'illustrateurs différents dont Dzialowski (Batman, etc...) et Christophe Malgrain (Alexa).

Voilà, il coûte 22euros, cela peut sembler onéreux mais si demain vous veniez à vivre de votre passion, grâce aux divers conseils prodigués, ce n'est pas cher payer.

lundi 26 janvier 2009

TIGRES ET NOUNOURS



Publié chez Bamboo dans la collection Angle comics, vous avez là une histoire complète qui ravira petits et grands ! Vous avez aussi l'illustrateur idéale pour ce genre à savoir Jack Lawrence (Darkham Vale...)qui a un style très "dessin animé". Le scénariste Mike Bullock fait des étincelles ! Ce récit complet contient de la bravoure, de l'amitié, des sentiments, du merveilleux bref vous pourrez le lire à vos enfants et cela ne vous paraitra pas une corvée.

Synopsis : Joseph, qui vit seul avec sa mère, déménage pour une nouvelle maison car sa mère a un nouvel emploi. Il n'est pas ravi car il a peur des bestioles (entendez par là des monstres). Sa grand -mère lui fait un cadeau : la meute de la nuit (à savoir 4 fauves en peluche : Minerva, Venus, Pallo et Arès) ! En les disposant aux quatre coins de son lit, ils le protègeront !

Traduction : Jean-Marc Lainé

Passionnant ! Digne d'un Disney ! Les comics book sont variés et ce bouquin est idéal pour partager votre passion ! A reçu le prix jeunesse des 7/8 ans à Angoulème en 2007 !

dimanche 25 janvier 2009

Le privé d'Hawaï : Un oiseau de paradis



Publié en 2006 par Bamboo dans la collection Angle comics, cette histoire complète, initialement sortie chez Image comics à B.Clay Moore (Battle hymn...) au scénario et Steven Griffin aux dessins. Ce dernier fait un superbe boulot, nous plongeant littéralement dans les années 1950 (ambiance, décors...). Y a un côté Angel Heart (film avec Mickey Rourke), si vous avez accroché avec le long métrage, y a pas de raison que ce comic vous déplaise. La colorisation est également magnifique.

Synopsis : Byrd, détective privé, est contacté pour retrouver la voiture d'un dealer local, celle-ci ayant été embarqué par une bande de jeunes. Cette affaire apparemment banale va aller crescendo !

Traduction : Jean-Marc Lainé

Une enquète au pays du vaudou avec sorts, mort-vivants et rebondissements... C'est bien ficelé ! A lire...

samedi 24 janvier 2009

CRIMINAL MACABRE



Publié aux States par Dark Horse Comics, ce bouquin a été transposé chez nous par les Editions Carabas en 2004 et cela dans un format normal, non cartonné mais avec une couverture rigide.

Au scénario, le spécialiste de l'horreur Steve Niles (30 jours de nuit, Remains..."je conseille les deux") qui fournit ici ce qu'il a fait de mieux (pour ce que j'ai lu de lui) ! Son compère Ben Templesmith fournit un travail remaquable à la peinture même si parfois il se laisse aller sur certaines images...

Synopsis : A Los Angeles, avec l'aide d'un goule et d'une policière, Cal McDonald pourchasse vampires et loup-garous. Ceux-ci sont bien moins puissants que dans les légendes ! Cependant un évènement va changer la donne...

Traduction : Thibault Hingrai

A noter qu'il y a une mini histoire de McDonald à Las Végas en fin de livre (avant la dite histoire, une illustration comprend un personnage ressemblant énormément au Goon, autre membre du catalogue de Dark Horse Comics) . Une ambiance polar, des monstres, de l'humour, de la peur, on secoue le tout on obtient un petit chef d'oeuvre du genre !

Conclusion : Foncez ! (mais jetez un oeil derrière vous...)

jeudi 22 janvier 2009

LES CROSSOVERS



Publié en 2004, ce Semic book a Robert Rodi (LOKI, Elektra...) au scénario et Mauricet (Tellos...) aux dessins. Sachant que très peu de monde peut s'offrir un voyage vers des conventions comics book aux USA, il est donc toujours plaisant de voir un auteur européen (à savoir Momo, il signe ainsi) faire des comics, cela rend plus accessible la dédicace d'un livre de votre bibliothèque. Le rêve de bosser un jour pour une boîte américaine ne vous paraît, également, plus si lointain. Mis à part le Festival Lille Comics, il est dur de réunir, régulièrement, plusieurs auteurs anglais et américains (du moins dans le nord ou le nord-est de la France). En cela, je regretterais toujours de n'avoir jamais pu assister à un festival de Valenciennes. J'espère qu'un jour, ils pourront revenir sur le devant de la scène ! Maintenant si vous êtes situé dans le bas de la France, il vous reste bien évidemment Angoulème !

Crossgen a édité ce One Shot au départ dans le but de lancer une série d'humour. Crossgen, c'est avant-tout une maison d'édition qui a lancé des séries de qualité (Path, Négation, Red Star, Ruse...) mais Mark Alessi n'avait pas conscience qu'il serait plus difficile qu'on ne le croit de déloger Marvel et DC de leur place de leader du marché. La société a aussi, apparemment, souffert de problèmes de distributions. Mon bouquiniste, qui vendait des v.o à la dite époque, se plaignait de ne pas recevoir le numéro 2 ou le 3 d'une série par exemple. Du coup, ses clients arrétaient logiquement la série mais ce fameux numéro 2 n'était pas épuisé aux States...

Revenons à nos moutons : A Crosstown, la famille Crossover, dont chaque membre est spécial, sera constamment sur le qui-vive...

Traduction : Nick Meylaender

Sorti avant Les indestructibles (film d'animation) mais après la famille Marvel chez DC, cette histoire où se mèle extra-terrestres, vampires, super-héros et j'en passe... n'a d'autre but que de divertir ! Ma foi, je dirais qu'elle a réussit à m'avoir... Sans décrocher une hilarité incontrôlée, elle a su pourtant, me faire rire et sourire. A qui d'autre que Mauricet (on lui doit Cosmic Patrouille -pastiche de super-héros-) pouvait-on confier ce comic book ?

A lire ne serait-ce que pour le côté fun !

mardi 20 janvier 2009

D-DAY, le jour du désastre


Publié en 2004, chez Les Humanoïdes associés, cette intégrale sortie initialement en graphic novel chez Wildstorm (DC), voit à son bord David Brin et le peintre Scott Hampton (Batman...) qui prouve avec le travail fournit qu'il fait définitivement parti des grands noms du 9ème art. Brin a adapté sa nouvelle "L'Amérique n'a pas Thor" qui est devenu en comic book "D-Day, le jour du désastre". La bd n'a pas supprimé les envolées de l'écrivain ! Des textes denses restant présent, elle doit peu dénaturer l'oeuvre originale.

L'histoire : Le monde n'a pas gagné la seconde guerre mondiale et affronte encore les nazis qui ont trouvé dans les dieux nordiques des alliés de poids. L'Amérique, cependant, a récupéré Loki dans son camp ! Pourtant, peut-on se fier à lui ?

Traduction : Lucas Moreno

Nous avons un Thor, tel que décrit dans l'Edda, c'est-à-dire rouquin. Je n'ai jamais compris pourquoi Marvel avait fait le sien blond alors qu'il y a tant de rousses dans leur univers ! Je clos la parenthèse pour en revenir au livre. Brin imagine un monde où la guerre est quotidienne, où la lutte est quasi continue. Que pourrait faire l'homme s'il en venait à combattre des Dieux ? Il va y répondre.

Pourquoi faut-il des désastres pour outrepasser les clivages de toutes sortes et s'entraider ? L'Homme est-il capable de se surpasser pour assurer son avenir et sauver la civilisation ? Brin, un brin optimiste, parie que demain l'Homme pourrait devenir responsable. C'est tout le mal que je lui souhaite ! Voilà, nous avons ici, un récit complet en couleurs et en grand format cartonné pour 20euros. Alors je dis : Pourquoi s'en priver ?

lundi 19 janvier 2009

STORMWATCH 1 : TEAM ACHILLES




Ce Semic book est composé de Micah Wright au scénario et de Whilce Portacio (Iron Man ; Punisher...) aux dessins. Portacio est un des co-fondateurs d'Image Comics. Son travail ne me plaît pas vraiment mais il reste correct.

L'histoire : Stormwatch va être reformé mais avant que l'équipe soit en place, certains de ses membres vont devoir défendre le siège de l'ONU ! En effet, des terroristes ont pris des otages...

Traduction : Alexis Racunica Nikolavitch (son interview : http://biazedredd.blogspot.com/2009/01/interview-alex-nikolavitch.html )

Le Ultimates 8 (n°12 en vo de 2003) contient la désormais célèbre phrase : "Y a pas écrit France, là !" (1) dite par Captain América. Figurez-vous que dès Stormwatch 1 en vo datant de septembre 2002, Mica Wright s'adonnait au French Bashing ! Extrait :
" - Bien. Je n'ai pas envie d'avoir de types qui se tirent à la première alerte.
- C'est bien pour ça qu'on a pas de français dans l'équipe, non ?"
Le French Bashing peut se présenter sous diverses formes, on peut en avoir dans les dessins par exemple. Les phrases sont également variées. Là, en l'occurence, la phrase de Millar dit exactement la même chose que celle de Whright mais elle aura plus d'impact car elle sera dite par un Vengeur sur une pleine page et non dans une simple case.

Vous avez là les 6 premiers numéros (+ le Wizard Preview) d'une série qui n'a pas été terminé en France mais c'est un récit complet. C'est un comic book très politisé, militarisé où les dialogues viriles sont omniprésent. L'intérêt réside du côté des guest stars à savoir l'équipe d'Autorithy !

Pour lire...

(1) A noter que la phrase a été censuré dans le Marvel Deluxe Ultimate 1.

dimanche 18 janvier 2009

Interview Jim Lainé

Jean-Marc (ou Jim) Lainé est quelqu'un qui parle avec passion de son métier. Aujourd'hui, il a accepté de se livrer à une interview.

1)Tu as dirigé la collection Angle Comics chez Bamboo, peux-tu nous parler de cette expérience ? (les gens que tu as rencontré, des anecdotes, ton travail, ce qui a été exaltant ou décevant)

Tout a commencé quand j'ai quitté Semic début 2005, d'où j'étais responsable éditorial depuis 1999. J'étais scénariste d'Omnopolis, publié par Bamboo dans la collection "Angle Fantasy". Durant une des discussions avec Olivier Sulpice, le patron de Bamboo, j'ai appris qu'il voulait se lancer dans le comics. Je lui ai proposé mes services, et on a commencé à creuser la question : le format, le nombre de sorties, la périodicité, les auteurs, les genres.

En juillet 2005, on est allé à San Diego pour rencontrer des auteurs et pour développer le catalogue, et les premières sorties sont arrivées, je crois, à la rentrée 2005.

Olivier tenait à avoir une collection orientée polar et thriller, pour créer un pendant américain de ´la collection "Grand Angle". Cependant, à l'époque, les gros succès venaient de genres différents, dont l'horreur avec la vague zombies. Mais Olivier m'a refusé tous mes projets zombies, sauf Remains (1), qui d'ailleurs a reçu un prix. Je pense qu'on aurait eu plus de visibilité en collant davantage aux effets de mode, qui permettent de fédérer l'intérêt des médias.

J'intervenais à distance, en travaillant depuis l'appartement que j'occupais sur Paris à l'époque. C'était intéressant, mais il me manquait le contact avec la rédaction, avec le livre, les différentes étapes de contrôle, tout ce que je connaissais dans l'open space de Semic, où la rédaction était rassemblée. Mais on s'est bien marré, on a réfléchi à la collection, on a édité des choses très intéressantes, et dans la quarantaine de titres que j'ai édité, il n'y en a pas un dont je ne sois pas fier. J'aurais aimé en faire d'autres, mais ceux que j'ai faits me ravissent.

2)La collection s'est arrété mais Bamboo avait publié quelques auteurs dont la renommée n'est plus à faire : Ennis, Millar ou encore Niles. Certains livres ont du tout de même se vendre, au moins sur le capital nom de leur auteur. Quels sont ceux qui n'ont pas marché ? Pour les lecteurs du blog, quels livres étaient tes coups de coeur ?

Parmi les choses que je regrette, et qui auraient sans doute changé la donne, il y a l'absence de promotion et les mauvaises réactions de l'équipe de représentants, la fameuse "force de vente" que j'ai trouvée décevante : ils ont promis plus qu'ils ont tenu. Surtout sur des auteurs qui, comme tu le soulignes, sont connus mais aussi des représentants et des libraires, des auteurs que certains d'entre eux avaient déjà "travaillés" pour d'autres titres chez d'autres éditeurs. Avec une équipe plus motivée et plus compétente, on aurait pu mieux parler des produits : ils étaient bien maquettés, bien imprimés, bien reliés, avec de bons textes d'accompagnement, de bonnes quatrièmes de couverture, de bonnes accroches, un catalogue promo de qualité, une rédaction dynamique et réactive pour travailler dessus. Bref, même si on n'avait pas de grosses licences, l'ensemble était solide.

La collection a connu ses bonnes surprises. Tigres & Nounours (2) a connu un prix à Angoulème et des rééditions. C'est le gros succès de la collection, on ne l'attendait pas. Remains a chopé un prix également. Chosen (3) de Millar, a eu une presse unanimement enthousiaste. Je suis très content d'avoir redonné leur chance à des titres Top Cow, même si cette publication, issue de mois de négociation, est arrivée trop tard : la décision d'arréter les frais était déjà tombée.

Et parmi mes coups de coeur, je suis ravi d'avoir publié le premier récit de Héros Au Carré (4) une relecture sitcom des super-héros, dont je trouve dommage que tant de fans soient passés à côté. C'est un coup de génie, un summum de l'humour. Il faut lire Héros Au Carré.

3)Quels sont tes divers travaux aujourd'hui ?

2009 démarre un peu sur les chapeaux de roue (après une fin d'année 2008 pas terrible et un peu molle). Je recommence à travailler pour les jeux vidéos, pour lesquels je rédige des cut-scenes, des dialogues, des fiches personnages, ce genre de choses.

Ce mercredi, j'ai donné mon premier cours à l'école Georges Méliès, une école spécialisée dans la formation aux métiers de l'animation. Je donne un "cours de BD" à une vingtaine d'élèves entre vingt et trente ans, qui se destinent à une vie de professionnels du dessin animé. C'est très intéressant, parce que ça permet de croiser deux univers qui sont très voisins, qui ont des exigences voisines, et qui ont plein de choses à apprendre l'un de l'autre.

Cet aspect pédagogique se développe aussi par écrit, puisque je continue la collection des Manuels de la BD, dont le sixième volume, consacré aux couleurs, sort pour Angoulème. Hier, j'ai eu une réunion avec mon éditrice pour parler du prochain projet, qui devrait sortir à la fin du semestre, avant les vacances. Et je vais sur le stand Eyrolles pour la promo durant le festival d'Angoulème.

Si j'ai, pour l'instant, abandonné l'éditorial, je continue à écrire des articles et des chroniques dans Zoo, le bimestriel "BD culturel". J'y parle surtout de comics, mais ça me permet de garder un orteil dans la presse et à continuer de taquiner le clavier. Dans le numéro qui sort bientôt, j'ai aussi fait la critique d'un album franco-belge. J'y rédige des articles biographiques ou historiques, j'élargis mes sujets, c'est très agréable de répondre à des exigences éditoriales (le délai, la longueur du texte.).

Et, bien entendu, je persiste dans la carrière de scénariste. Ce mercredi est sorti le troisième Omnopolis, qui boucle la série et qui répond aux questions que les lecteurs qui nous ont suivis depuis le premier volume (il y a trois ans) se posent. J'ai écrit le troisième tome des Policiers, que dessine Deberg chez Clair de Lune, et il est en train de finir l'album, qui devrait sortir dans quelques mois. Et Louis (5) est en train de dessiner le deuxième 42 : Agents Intergalactiques, que j'ai écrit pour lui.

J'écris une nouvelle série consacrée à Mickey, et qui devrait se développer sur toute l'année 2009. D'autres projets sont actuellement en développement pour eux, on verra comment ça va se passer.

J'ai d'autres projets (un diptyque fantastique, un one-shot fantasy, une série thriller, deux trilogies comédies) qui sont à différents stades de négociation. Parfois on discute avec le directeur de collection, qui chipote sur les planches, par exemple. Ou alors on affine le projet en fonction des exigences des éditeurs, pour rentrer dans leurs formats. Ou alors, encore plus simple, on rassemble un script et des planches, mais il faut le temps de faire tout cela.

J'espère avoir des nouvelles à donner dans l'année (-1). Je sais que je serai très occupé, par plein de choses, mais si tout va bien, de nouveaux projets devraient se concrétiser dans les mois à venir.

Merci pour le temps que tu as consacré à ses questions. (-1) Rendez-vous est pris ! Bonne continuation !


(1) ma chronique :

http://biazedredd.blogspot.com/2008/10/remains.html

(2) J'ai rencontré Jim Lainé à Andennes en 2006. J'espérais une dédicace de Jack Lawrence, dessinateur de Tigre et Nounours mais il s'est avéré qu'il était malade. Jim est cordial et accessible.

(3) Par contre je n'avais pas accroché avec Chosen.

(4) Je vais donc le rajouter à ma liste

(5) Stéphane Louis qui a fait The Darkness durant la French Touch


Dans la collection angle Comics :
lien vers ma chronique de 303 :

http://biazedredd.blogspot.com/2008/10/303.html
Je chroniquerais certainement un jour :

"Le privé d'Hawaï" et "Imaginaires" que j'avais aimé et que j'ai gardé.

samedi 17 janvier 2009

Une petite mort



Initialement publié chez Zenda sous le nom "Petits meutres", "Une petite mort" est la réédition chez Seuil d' "A small killing" d'Alan Moore. Les dessins d'Oscar Zarate sont particuliers, hormis quelques très belles cases disséminées ça et là, faut vraiment aimer.

L'histoire : Timothy Hole vit à New-York. Il bosse dans la publicité. Il aperçoit régulièrement le même garçon dans la rue et pense que celui-ci le suit. Ce garçon, il le verra même en Angletterre. Qui est-il donc ?

On est loin de "Filles Perdues" mais je dirais que c'est tout de même pour adultes. La première partie du bouquin nous plonge dans les pensées du personnage et un ton monocorde présage le pire. Or, il n'en est rien. Tim est un petit bourgeois qui a perdu le fil de ses origines modestes. Société de consommation, avortement, responsabilités, beaucoup de sujets sont abordés avec justesse.

Si vous faîtes parti des malchanceux qui ne connaissent pas encore Moore, je vous conseillerais 3 livres : From Hell ; Watchmen ; V pour Vendetta. Ensuite viendraient ses Swamp Thing. Son oeuvre étant énorme, j'arrèterais là. Pour les autres, ce livre reste sans aucun doute une perle à découvrir !

vendredi 16 janvier 2009

D.R et Quinch présentent le non sens de la vie




Zenda était une maison d'édition "avant-gardiste". Elle a publié 5 fois Alan Moore (V pour Vendetta, Les Gardiens -Watchmen-,Halo Jones, Petits meurtres et D.R et Quinch), 3 fois Frank Miller (Batman : Dark knight, Ronin, Liberty) ,2 fois Pat Mills (Marshall Law, ABC Warriors) ou encore 2 fois Neil Gaiman (Violent cases, Orchidée Noire). D'autres grands noms du monde des comics peuvent encore être cités mais on ne va pas faire tout son catalogue. Il faut juste savoir qu'un bon paquet de ces BD, adaptées en français, étaient amenées à devenir célèbres ou l'étaient déjà (Prince Valiant, Little Némo, Terry et les Pirates) ! Les fruits du labeur de cette maison d'édition, qui avait déniché ou récupéré des auteurs talentueux (des valeurs sûres aujourd'hui), leurs successeurs en profiteront !

La parenthèse étant close, D.R et Quinch a été publié en noir et blanc en 1990, dans un grand format souple mais rigide. Au dessin, le grand Alan Davis dont on reconnaît de suite le style et le talent indéniable !

L'histoire : Dans l'espace, Ernest Errol Quinch et Waldo Doobs dit DR ou Définitivement Ravagé (ils sont sur la couverture de l'album) sont des lycéens un peu particuliers. Le premier est un abruti, le second, un délinquant né qui possède un QI très élevé. Ceux qui vont croiser leur route le regretteront !

Traduction : Jacques Collin et Doug Headline

Sur une image, on croisera les Blues Brothers et dans la foulée Marlon (comprenez Marlon Brandon) ! On est très loin de l'oeuvre époustouflante qu'est From Hell ! Ici, vous allez suivre les aventures déjantées de deux adolescents anarchistes et psychotiques !

En conclusion, vous avez là un livre excellent, idéal pour se poiler !

mercredi 14 janvier 2009

Miller's crossing (2/4)






Miller et ses leitmotivs ! (2/4)

Ceci n'est pas un article habituel. Vous êtes en train de lire un crossover inter-blogs proposé par les Illuminati. Ce qui suit n'est donc qu'un chapitre d'un tout que vous pourrez découvrir en suivant les liens spécifiés à la fin de ce texte. Nous espérons que ce petit jeu de piste vous permettra de découvrir plusieurs facettes d'un même sujet tout en vous confrontant à des sensibilités diverses mais complémentaires...

Neault

Ronin a tout d'abord été publié en 6 tomes (grand format cartonné) chez le défunt éditeur Zenda à qui l'on doit de vrais trésors (Orchidée noire, Liberty, Marshall Law, etc...) !

Il existe une réédition Semic (format normal couverture rigide mais non cartonné) qui contient également l'intégralité de la série mais en 3 volumes.

Traduction :Sophie Viévard (pour les 1 et 2), Nick Meylaender (pour le 3).

Si vous tentez l'aventure avec les Zenda, ils vous coûteront, à moins d'un coup de bol, un minimum de 60euros, ce montant pouvant facilement aller jusqu'au triple. Chez Semic, cela devrait être moins cher mais le tome 3 étant épuisé, d'après bdnet, cela ne devrait pas tarder à s'envoler non plus (Semic aurait réajusté le tirage de ce dernier numéro en fonction des ventes ?).

L'histoire : Le démon Agat tue Ozaki dont il convoite l'épée. Son élève qui n'a pu le protéger devient un Ronin. Il devra empêcher Agat de prendre possession du glaive. Huit cent ans s'écoulent et Agat refait surface à New-York. Le Ronin n'est donc pas loin !

Les dessins sont parfois proches de ceux que Miller avait sur le récit complet n°1 : Serval. Ses femmes ont un avant-goût de celles vues dans Sin City, on sent les prémices d'un art qui atteindra son apogée en noir et blanc. En gros, c'est un sacré boulot ! Les thèmes abordés sont toujours les mêmes : Une femme forte (style Elektra ou Martha Washington) ; Ronin ou Samouraï (mini Wolverine, Elektra) ; une ville décadente (Sin City, New-York dans Daredevil) avec des cannibales. J'en oublie surement mais en gros, c'est cela ! A noter que l'ordinateur me fait penser à celui du film 2001 l'Odyssée de l'espace.

En fait, cette série devait être géniale à sa sortie mais après avoir bouquiner tant de Miller, la lire aujourd'hui lui donne un goût de réchauffé car tous les sujets que l'auteur aborde dedans, ressortent depuis, de façon éparse, régulièrement dans ses autres comics. Ronin est un condensé de ses idées, idées qu'il présentera encore et encore mais de manière différente si bien que l'on ne s'en lasse pas. Il manque, tout de même, quelque part une forme de renouveau scénaristique...

Frank a souvent travaillé avec son ex-femme (ex d'après Wikipédia) Lynn Varley. Dans la suite du Dark Knight ("La relève" en vf chez Editions USA), on peut remarquer que Miller a gardé un style assez proche de Sin City, du coup, je trouve qu'il perd en puissance une fois coloré.

Nota bene :
Robocop 1 publié chez Albin Michel dans la collection Game Over dirigée par Lise Benkemoun et Fabrice Sapolsky (Comic Box)est bizarrement à l'heure actuelle, sauf erreur de ma part, le seul comic book en version française estampillé Miller qui n'a pas trouvé sa suite. Robocop est apparemment "has been" et le nom de Miller n'a pas suffit à le vendre.

Si vous êtes un fan pur et dur, vous pouvez vous procurez par exemple:
- Swof 11 Spécial Daredevil avec un entretien de Mazzuchelli qui a bossé avec Miller et un dossier sur DD avec entre autre une critique du travail de Miller.
- Comic book confidential (dvd) de Ron Mann qui comprend une interview. La dite interview est visible sur YOU TUBE, voici le lien :
http://fr.youtube.com/watch?v=_W0_wHeu864
L'extrait de la vidéo dure 8mn43s, Miller apparaît au bout de 4mn50s. Ne vous privez pas d'acheter ce dvd, il est très bien et beaucoup de grands auteurs sont à l'intérieur !

En conclusion, on peut dire que Miller est un très grand artiste mais, comme d'autres, il a un registre dont il ne sort pas toujours.

Le lien vers ma chronique de Martha Washington : http://biazedredd.blogspot.com/2008/10/martha-washington_16.html


Miller's crossing (1/4) :
Histoire d'un mec violent
Miller's crossing (2/4) : Miller et ses leitmotivs ! (<== VOUS ETES ICI !) Miller's crossing (3/4) : Frank Miller, l’homme à abattre

Miller's crossing (4/4) : L'heure des comptes a sonné

mardi 13 janvier 2009

BATMAN/JUDGE DREDD : LA GRANDE ENIGME


Publié en 1996 chez Editions USA, ce livre en grand format cartonné, acceuille le duo Alan Grant et John Wagner (co-créateur de Dredd avec Carlos Ezquerra). Aux dessins, Carl Critchlow (première partie) et Dermot Power (15 dernières pages) dont j'ai juste à vanter les travaux : Immense, puissant, superbe !

Traduction : Teshi Bharucha

L'histoire : Batman, poursuivant le Riddler, se retrouve avec lui, prisonnier d'un dénommé Xéro ! Sept personnages de diverses origines (dont Judge Dredd), encagés comme lui, auront pour mission de le tuer ! Celui qui y arrivera sera libre, par contre si personne n' accomplit l'objectif imposé, Batman aura ce privilège. D'après Xéro, il ne doit en rester qu'un !

Les deux héros se connaissent déjà (voire la précédente chronique). Si le scénario n'est pas époustouflant, on a tout de même ici un crossover qui sort de la norme et qui mérite d'être lu !

BATMAN/JUDGE DREDD : JUGEMENT A GOTHAM



















Edité par Comics USA en 1992, voilà un livre que j'ai pris plaisir à relire. Bisley m'ayant fait un Batman (malheureusement un peu trop "vite expédié" à mon goût) à l'intérieur de la BD, au festival de Lille l'année dernière. En tout cas, dans le comic book, ses dessins sont exquis, un vrai régal... Au scénario : Alan Grant et John Wagner fournissent une histoire "trash" avec sang et mutilations à foison !

Synopsis : Judge Death s'échappe de Méga-city I avec l'aide d'une ceinture dimensionnelle et attérit à Gotham où il affronte Batman. Batman récupère la ceinture, s'en sert et finit à Méga City I entre les mains du Judge Dredd. Parviendra-t-il à sauver sa ville ?

Un récit complet avec des invités de marque : l'Epouvantail, Judge Death, Judge Anderson et Mean Machine !

Traduction : Janine Bharucha

Batman et Dredd ne peuvent pas s'encaisser ! Ce n'est pas un crossover où ils se battent et finissent amis, comme les classiques du genre, cependant Batman gagne le respet du juge. L'humour est présent et Wagner (aidé de Grant) n'hésite pas à malmener sa propre création. Pas mal d' ingrédients sont réunis pour une très bonne bd.

Qu'attendez-vous pour fouiner les bouquinistes et vous faire plaisir ?

lundi 12 janvier 2009

Interview Alex Nikolavitch

Je fais une pose dans mes chroniques du Judge Dredd (il me reste juste 2 crossovers avec Batman) pour placer cet entretien. Alex Racunica Nikolavitch a gentiment accepté de répondre à mes questions.


- Du temps de la French Touch, Spawn Simonie s'est bien vendu aux States ! As-tu quelques chiffres ? Sais-tu ce que les fans ou les critiques en ont dit ?

- A ma connaissance, dans les 18000 exemplaires. Ça a fait un carton, les gens en ont parlé. Quand je rencontre des auteurs américains, c’est pas mal, d’ailleurs. Ils me situent. Les critiques étaient bonnes (mais c’est avant tout le dessin d’Aleksi qui a impressionné). Point négatif souvent relevé : les dialogues. Je me pique d’être plutôt bon dialoguiste, mais quand il s’agit d’écrire en Anglais, c’est tout de suite moins vrai. Il aurait fallu que quelqu’un, là-bas, fasse une passe sur ces dialogues pour leur redonner un peu de rondeur en Anglais, c’est mon grand regret quant à ce bouquin.

- Todd Mc Farlane a-t-il pas proposé de renouveler un jour l'expérience ?


- L’idée venait d’ici, et plus précisément de Thierry Mornet, qui était à l’époque rédac’chef chez Semic. L’expérience est en cours de renouvellement, mais il a fallu entretemps gérer le transfert et de Thierry, et de Spawn, chez Delcourt, le nouvel éditeur. L’album doit sortir bientôt. Par contre, je ne suis pas scénariste dessus. Je me suis borné à participer aux réunions initiales. Et puis c’est parti dans des directions où je n’arrivais pas à apporter quelque chose de vraiment intéressant. Mais ce que j’ai vu du projet est très bon, c’est très bien que Jeff (alias Arthur Clare) écrive le bouquin seul, parce qu’il le fait avec talent. J’attends avec impatience de le lire en entier.

- As-tu eu des nouveaux contacts là-bas, après la sortie du comic book ?

- J’ai coécrit une mini série de Kade, chez Arcana, un petit indépendant. Ça a été un peu plus tendu, je suis moins satisfait du résultat.J’ai tenté de me placer chez Marvel, mais bon, c’est pas évident, j’ai fini par laisser tomber cette piste-là pour l’instant.Chez McFarlane, par contre, pas de contacts directs. Mais ça reviendra bien un jour.

- Quel (s) autre (s) personnage (s) de comics aurait-tu aimé avoir entre les mains ?

J’adore les héros cosmiques, les New Gods, le Silver Surfer, ce genre de choses. J’adorerais pouvoir travailler dessus. Mais bon, faudra peut-être attendre que les New Gods soit un peu moins morts. Connaissant la façon dont fonctionne l’industrie des comics, ça viendra bien un jour, ça aussi. Après, j’adorerais travailler sur certains personnages de chez Wildstorm, aussi.

- Tu es traducteur depuis un bon nombre d'années. Tu as bossé pour Bamboo, Delcourt, Panini ou encore Semic. Une fois que tu es reconnu, c'est la maison d'édition qui te contactes ou tu es obligé de démarcher ?

- C’est un petit milieu, tout le monde connaît tout le monde. Pour Panini, il a fallu démarcher, mais pour Bamboo, Delcourt ou les Humanos (où j’ai fait quelques petits boulots de trad aussi), c’étaient à chaque fois des gens que je connaissais, et qui m’ont contacté. Les traducteurs qui font régulièrement du comics, en France, il y en a moins d’une vingtaine. Les éditeurs qui font régulièrement du comics, une dizaine au plus. Forcément, les adresses tournent. Après, les petits éditeurs n’ont pas forcément les moyens de faire appel à des prestataires extérieurs dans mon genre, et font la traduction en interne (avec parfois d’excellent résultats, comme chez Kyméra, dont le boss est un très bon traducteur et s’est tiré avec les honneurs des chausses trappes de Luther Arkwright, par exemple.)(le §+*/’&. J’aurais tué pour avoir cette trad, et il a fait du super boulot alors je ne peux même pas le montrer du doigt en riant, la vie est trop invufte)

- Quels sont les modalités de paiement dans le domaine de la traduction ? Comment cela marche si un éditeur récupère les droits d'un livre et veux utiliser une de tes traductions ?

- C’est du droit d’auteur. On me paye un prix à la page. Et quand les contrats sont bien faits, je touche aussi un petit quelque chose sur les ventes des bouquins (sur l’année, ça représente quelques dizaines d’euros, ces droits sur vente).Et pour les reprises de bouquins par d’autres éditeurs, tout dépend des contrats existant. La plupart du temps (mais pas tout le temps), je suis propriétaire de ma traduction. Donc je peux la repasser au nouvel éditeur, contre compensation. Ça m’est déjà arrivé. Et puis parfois, l’éditeur ne pense pas à me contacter et fait refaire la trad par quelqu’un d’autre. Ça aussi, c’est déjà arrivé.

- Voilà merci pour ton amabilité et ta patience. Bonne chance pour tes propres productions BD.

- Merci, c’est toujours un plaisir.


lien vers son site :

http://pagesperso-orange.fr/nikolavitch/menu.html

dimanche 11 janvier 2009

Juge Dredd et le livre des morts



Légende des Méga-Cités 4

Publié en 1996 par Arboris, toujours dans un format cartonné (tout comme les précédents), ce dernier volume à la regrettable particularité d'être un peu moins large et un plus petit que les autres.Il perd aussi les cartes du monde à l'époque de Dredd en page intérieures, placées habituellement devant et derrière. Au générique, deux noms éveilleront votre intérêt : Grant Morrison et Mark Millar ! Pour la partie graphique, Dermot Power fournit de l'excellent boulot !

Traduction : Drake Ko

L'histoire : Dans le cadre d'un échange de juges, Dredd part pour Louxor... mais les mondanités ne sont pas sont forts et l'occasion se présentant, il s'occupera d'une affaire : Des juges sont égorgés et sucés jusqu'à la moëlle !

Les personnages reccurents de la série (pour ce qui a été traduit) :
- Joseph (ou Joe) Dredd
- Judge Death (lui et d'autres juges noirs ont annihilé toute forme de vie dans un monde parallèle. Pour lui, les crimes sont commis par des vivants donc la vie elle-même est un crime)
- Judge Anderson (femme télépathe)
- Mean Machine (a un cadran sur le crâne avec 4 positions qu'il change au besoin : Méchant, vicieux, brutal, furax. Il lui manque un bras et l'autre est mécanique)
- Rico Dredd

Romita Senior a dit un jour (j'ai plus la phrase exacte, c'était cela dans l'esprit) : "Dès que Spider-Man est debout comme tout le monde, il perd son côté magique." De même, tout fan du Dark Knight, vous dira qu'on ne pose pas une arme à feu dans la main de Batman. Pour ce qui a été transposé en version française, je n'ai jamais vu ni un sourire, ni le visage de Dredd. C'est la particularité du personnage. Pourtant, même si vous ne voyez pas son nom sur le badge de sa poitrine, parcequ' il n'est éventuellement pas visible, vous reconnaissez tout de suite Dredd à son faciès et à ses expressions !

Vous aimez les histoires avec les durs de durs, cet épisode du Judge Dredd vous donnera pleinement satisfaction.

Juge Dredd contre Raider



Légendes des Méga-Cités 3

Publié en 1995 par Arboris, on a aux commandes Garth Ennis (Preacher, Punisher...) et Dan Abnett (Force Works, War Machine...) niveau scénario. On reconnait la patte d'Ennis : Violence, gore et humour. Aux dessins, on a John M. Burns qui fournit un travail correct (son Judge Dredd est souvent superbe ! ). Ce livre est constitué de 3 histoires :
- Judge Dredd affronte Karl Raider, ancien juge, qui a décidé d'aider la justice... or il n'a plus son badge...
- Des détrousseurs agressent un homme à un distributeur bancaire.
- Un couple est tué et dépouillé de leur antiquité.

A la manière d'Orange mécanique, il existe un langage particulier dans l'univers du Dredd. Lexique :
- Plutkain (putain)
- Pointscreds (distributeur d'argent)
- Creds (argent)
- Dzieus (Dieu)
- Drokk soit loué ! ou simplement Drokk ! (une expression comme Par Crom -Conan- ou Déesse -Tornade -, etc... maintenant Drokk est-il le nom de Dieu ?)
- Kube ou Cube (suivant les traductions ; Cube = Prison ; Il en existe plusieurs : juve kube équivalent prison pour jeune ; ou encore cube interrogatoire pour salle d'interrogatoire ; il y en a surement d'autres)
- Recyc-Complex (usine où les humains, une fois morts, sont recyclés)
Il y en avait un peu plus dans la série me semble-t-il, en tout cas rien d'insurmontable.

Traduction : Drake Ko

A noter le petit clin d'oeil : A l'académie, les futurs juges ont leurs noms sur leur casque, on peut y voir : Wagner ou encore Gibson (dessinateur).

En vo, le comic book est sorti en 1993, c'est l'occasion pour les collectionneurs d'acquérir un "vieux" livre écrit par Ennis car s'il est répertorié sur Comics vf, les crédits sont absents ! Pour conclure, je dirais que c'est du bon policier !
Un petit détour pour signaler que les Etablissements français du sang manquent de donneurs ! Alors n'hésitez pas, faîtes comme moi donnez votre sang ou votre plasma, c'est important. Si vous lisez du super-héros, c'est le moment de faire le geste qui vous en rapprochera le plus !

samedi 10 janvier 2009

Shamballa, ville maudite



Légende des Méga-Cités 2

Publié en 1994, ce volume d'Arboris acceuille Alan Grant (Batman, Demon...) et Ranson (X-trème X-men , X-factor...) qui sont la fine équipe à qui l'on doit ce comic book. Il s'agit d'une histoire complète, qui touche plusieurs thèmes, permettant ainsi à Ranson de faire étalage de tout son talent et il n'est pas des moindres. Un trait fin, détaillé, expressif et j'en passe. En gros ses dessins sont de toute beauté !

Synopsis : Le juge Anderson et le docteur Rickard partent en Russie rejoindre leurs homologues afin de trouver quel est la cause des problèmes qui secouent le monde (des manticores, des spectres, etc... font leur apparition un peu partout).

A noter la sublime couverture de Mike Austin !

Traduction : Valérie Giraud

Dredd n'aura droit qu'à 5 cases en tout et pour tout mais ce bouquin conventionnel, aux relents de paranormal, ne saurait être ignoré plus longtemps !

vendredi 9 janvier 2009

AMERIQUE


Bon, je me suis dit qu'il était temps de me pencher sur ce personnage qui constitue la moitié de mon pseudonyme. Je vais donc dans les jours à venir vous chroniquer quelques unes de ses aventures !

Légende des Méga-Cities 1

Publié en 1993 chez Arboris, ce livre en grand format cartonné, a John Wagner (A History of Violence, Batman...) au scénario, ainsi que Colin Mc Neil qui livre un travail irrégulier mais souvent très bon.

L'histoire : Un couple d'immigrés va appeler leur fille Amérique, en hommage au pays qui les a acceuillit et qui est synonyme d'espoir. Elle va grandir en compagnie de son ami et voisin Beeny Bennett qui est fou d'elle.

Dès le début, on apprend que Beeny a trahit son seul amour ! Une fois arrivé à la fin du bouquin, on peut revenir au début pour y saisir une nuance subtile que je ne peux, hélas dévoiler sans spoiler. Toujours est-il que Wagner fournit la preuve à travers cet ouvrage de son immense talent. Il se sert également du prénom de l'héroïne pour parfois parler du pays du même nom.

Dans ce futur, les gens sont regroupés dans des méga-cités où les juges appliquent la loi avec zèle. Quand les forces de l'ordre outrepassent-elles leurs prérogatives ? Quand piétinent-elles la liberté ? Quand naît un régime de terreur ? Wagner s'attelle à en démontrer quelques rouages.

extrait : Je suis pour les droits. Mais pas aux dépens de l'ordre. ... La justice a un prix. Le prix, c'est la liberté.
Une petite phrase taggée sur un mur que j'aime beaucoup également : Who judges the Judges ?

Je n'ai (malheureusement) pas gardé les Arédit Artima que je possédais du Dredd mais je dirais que ce livre est moins fun et bien plus engagé. Un récit complet idéal pour s'intéresser à un personnage amener à faire son grand retour au cinéma d'ici quelques temps !

jeudi 8 janvier 2009

Comic Box 56



Après une absence, comblée par des annuels ou un hors-série Mad Movies, Comic Box est revenu sur le devant de la scène (il y a quelques temps maintenant), grâce à un contrat avec Panini, contrat qui apparemment leur laisse toute liberté de ton.

La formule a pas mal évolué depuis le début et cela de façon positive. C'est plus mûr, plus complet bien que vous ne seriez pas en reste avec un Scarce dans les mains. Ce numéro 56 contient les diverses rubriques habituelles : les dernières nouvelles, l'actu des comics à l'écran, le courrier des lecteurs, les produits dérivés, un guide de lecture, The Winckler files (Winckler a écrit le livre "Super-héros" chez EPA), quelques adresses de sites internet, des dossiers, les héros oubliés (avec Atari force qui était une bonne série), des interviews et une histoire inédite au milieu du livre : le dernier épisode de la série The Thing qui nous décroche quelques sourires mais qui n'est pas extraordinaire ! Je conseillerais par contre le Marvel Icons hors série 7 où Dan Slott est bien meilleur.

Ce que j'ai retenu : On a un entretien avec Chaykin qui se révèle être un auteur très intéressant ! Une autre interview de Quesada : Il dit que si Marvel avait été basé en Europe, Marvel aurait été Soleil ! Marrant car Soleil, comme pour les States où on ne voit pas toujours la fin des séries, faute de lecteurs, était l'éditeur qui a longtemps été spécialisé dans les numéros 1 dont on ne voit jamais la suite... Je vous conseillerais donc, dans un premier temps, les one shot quand vous lorgnez vers cette maison.
6,50euros pour ce genre de magazine reste un prix honnête, encore faut-il que tout ou la plus grosse partie de ce qui est à l'intérieur vous interpelle. Dans le cas contraire, c'est un peu cher.

lundi 5 janvier 2009

INFINITE CRISIS (tome 4)


Scénario : Justin Gray - Jimmy Palmiotti - Gail Simone

Dessins : Dan Jurgens - Brad Walker - Gordon Purcell

Traduction : Laurence Belingard

Il s'agit ici de la suite directe du troisième tome qui comprend pas mal de personnages méconnus voire crées pour l'occasion, je ne sais pas. Depuis que Chemo, le géant toxique a été laché sur Bludhaven celle-ci est en quarantaine. On a les Teen Titans en guest stars, Green Lantern et Captain Atom. Pas de quoi mettre 27euros même quand l'on est complétiste ! Par contre, on a Secret Six qui est la même équipe que dans le Big Book Infinite Crisis 2 et dont le scénario de Simone est très plaisant. Sinon dans l'ensemble, les dessins restent corrects.

Quelques phrases "phares" :
"Je pensais au fric qu'on pourrait se faire en vendant des chiens androïdes qui parlent. C'est comme un vrai, sans les crottes. Et t'as pas à subir le traumatisme de le faire euthanasier."

"Et après, je me noie comme Jeff Buckley parce que je crois entendre des voix ? Qui que tu sois laisse tomber."

vendredi 2 janvier 2009

Liste des livres chroniqués, rangés par éditeurs (liste qui s'allongera évidemment) :

Aedena :

Comics and Stories 1 (décembre 2008)

Albin Michel :

Comics USA (novembre 2008)

Bamboo :

303 (octobre 2008)
Remains (octobre 2008)

Bulle dog :

The last temptation (décembre 2008)

Ca et là :

Pédro et moi (octobre 2008)

Carabas :

Harlequin Valentine (novembre 2008)
Vampires (novembre 2008)


Comics USA :

Batman-Catwoman Proie (décembre 2008)
Bruce Jones présente : Zombies (octobre 2008)
Echec nucléaire (Wolverine et Havok) - (octobre 2008)
Le baron rouge : Frères ennemis (octobre 2008)
Le masque à l'envers (octobre 2008)
Sang pour sang (octobre 2008)
Superman and Co (novembre 2008)

Delcourt :

A history of violence (octobre 2008)
Echos graphiques (novembre 2008)
The Goon 3 (novembre 2008)

Editions du Fromage :

Le Shadow (novembre 2008)

Editions USA :

Batman Edition intégrale (novembre 2008)

Kyméra :

La guerre des mondes (décembre 2008)
Pop Gun War (décembre 2008)
Runners (décembre 2008)
Scarlet Traces (décembre 2008)
Zed (décembre 2008)
Le Téméraire :

Bloody Mary (novembre 2008)

Panini :
Intégrale :

Iron Man (1963-1964) (décembre 2008)

100% Marvel :
- Punisher 1 à 3, 4, 8 et 9 (octobre 2008)
- Wolverine Punisher 2 (octobre 2008)
- Ghost Rider (2) - (octobre 2008)
- Marvel crossover 2 (octobre 2008)
- Spider-Man 6 : TOXIN (décembre 2008)

Max :

- Punisher 11 (novembre 2008)

Absolution (octobre 2008)
Global Frequency 1 et 2 (octobre 2008)
Les exterminateurs (octobre 2008)
Loki (octobre 2008)

Best of Marvel :

Les guerres secrètes (décembre 2008)

Marvel Deluxe :

Les fugitifs 2 (décembre 2008)

DC Monster :

JSA 2 (novembre 2008)

Rackham :

De mal en pis

Reporter :

Mr Punch (novembre 2008)
Semic :

Les mystères du meurtre (novembre 2008)
Ministère de l'espace (octobre 2008)
Uncle Sam (décembre 2008)
Wonder Woman : Hikéteia (octobre 2008)

Soleil/Panini : Fusion Comics :

Buffy contre les Vampires (tome 1) - (octobre 2008)
Wanderers (tome 1) - (novembre 2008)

Vertige graphic :

Histoire du comic book (octobre 2008)

Zenda :

L'orchidée noire (novembre 2008)

A part :
Récapitulaif : Martha Washington de Frank Miller (octobre 2008)
Mini dossier : Deadman (novembre 2008)
Récapitulatif : Strangers in Paradise (décembre 2008)

jeudi 1 janvier 2009

UNCLE SAM




La ligne DC Vertigo regorge de perles et Semic en 2001 nous en a publié une (parmi d'autres) qui se nomme Uncle Sam et sur laquelle a officié Steve Darnall au scénario. On avait Alex Ross (Justice, Marvels...) pour le côté artistique.

Traduction : Alexis Nikolavitch

L'histoire : Oncle Sam, errant dans un hôpital où personne ne le reconnaît, semble avoir perdu la tête. Au hasard, de ses pérégrinations, il va tenter de se retrouver... Une introspection qui va lui ouvrir les yeux sur l'Amérique.

Oncle Sam, symbole et représentant de tous les américains, fait un tour sur l'Histoire pas toujours glorieuse des USA. C'est un récit sans concession, qui sonne juste et qui va jusqu'à égratiner la France, le temps d'une page très bien faite (et cela sans French Bashing).

La vérité crue et pas d'impasse sur certaines choses, vous avez là, la possiblité d'avoir un bouquin qui vous transporte ailleurs, tout près ! Quelqu'un un jour a dit : Celui qui ignore les leçons du passé est condamné à les répéter. Ce livre est magique, laissez Uncle Sam rentrer chez vous !

Bonne année et bonne santé !