Seule contre tous est déjà paru il y a quelques années chez Seuil. Les éditions Futuropolis font un doublé ce mois-ci en sortant cette réédition accompagnée d'une autre des créations de Myriam Katin, j'ai nommé Lâcher prise.
Traduction : Vincent Bernière.
L'auteure a mis du coeur à l'ouvrage. En effet, il y a très peu de blanc. Si absence de décor il y a, elle joue du crayon pour combler, pour meubler, de sorte que l'on ressent une implication particulière, on sent que l'histoire qu'elle raconte est importante. Et pour cause, c'est la sienne et c'est surtout celle de sa mère. Les noms et prénoms ont été changé mais c'est bien leur fuite face à l'occupant nazi qui vous est narrée.
Durant la seconde guerre mondiale, période 1944-1945, en Hongrie, Lisa et sa mère Esther Levy, sont seules. Le père de Lisa, prénommé Kàroly, est à la guerre.
Quand les allemands se font plus présent et plus pressant, Esther décide de fuir avec sa fille plutôt que de se rendre. Peu après avoir fait courir la rumeur de leur suicide par Anna, elles se lancent sur les routes.
Qu'arrivera-t-il durant leur périple ? Que leur réserve l'avenir ? Retrouveront-ils Kàroly ? Katin vous plonge dans son enfance et c'est passionnant. Les dessins s'enlaidissent en fonction des scènes ou des situations. Ils redeviennent beaux durant les moments de sérénité. C'est une lecture qui ne devrait pas vous laisser indifférent. J'ai personnellement beaucoup aimé. N'hésitez pas à vous plonger dans leurs épreuves car si ce comic book a reçu deux prix, dont celui de la Critique en 2008, ce n'est pas pour rien !
Quelques photos :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire