Publié en 2002 par Panini dans sa collection Max, nous avons Garth Ennis au scénario, Darick Robertson aux dessins et Jimmy Palmiotti à l'encrage. Ennis inaugure la section adulte chez Marvel ! Qui d'autre aurait pu le faire ? Son Fury est saignant, marrant, violent, vulgaire... On a la guerre, du sexe, de la politique, de l'humour, de la provoc'... On a même Fuckface qui est un clin d'oeil à "Tête de Fion" vu auparavant dans Preacher (d'ailleurs on aura aussi "Trouduc" dans Ghost Rider qui sera un équivalent de Tête de Fion). Bref, ce n'est pas parcequ'Ennis est passé chez Marvel que vous ne le reconnaîtrez pas ! Ennis, à la maison des Idées, possède la même liberté que chez son concurrent (le label adulte le permettant) ! Marvel espérait ramener de chez DC les fans d'Ennis de la première heure grâce à son nom sur un comic book. Opération réussit ou pas, Marvel gardera Ennis pour une autre tentative qui sera fructueuse à souhait, à savoir, "son" Punisher !
L'histoire : Fury a été promu. Il est plus gradé qu'on ne peut l'imaginer mais il est aussi moins qu'un gratte-papier ! Il est décoratif et surtout dispensable ! Trop dur pour le pur guerrier qu'il est... Le russe Gagarine lui propose de relancer une "guerre froide amicale" pour revenir dans la course. Fury refuse. Peu de temps après, il est bien obligé de s'en mélé...
Traduction : Geneviève Coulomb (quelques phrases sont bizarres)
Conclusion : Un récit intemporel qui permet à l'histoire d'être indémodable (le personnage vieillissant très très lentement dans la continuité officiel). Seul bémol, Dugan est méconnaissable. Ses cheveux gris ne permettent pas de reconnaître le rouquin qui a traversé les années aux côtés du vieux ronchon ! Ce qui fait le charme ou les travers d'Ennis, pour quelqu'un qui le connaît, se retrouve dans ce livre. Vraiment très plaisant !
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