Sorti en novembre 2009 chez Rackham, il s'agit de la réedition des 4 premiers volumes de la célèbre série de Frank Miller. Si le film a fait connaître une partie de l'histoire au plus grand nombre, les amateurs éclairés de cette bande dessinée connaissent ce bijou graphique depuis longtemps ! Les trois premières parties sont traduites par Lorraine Darrow, la dernière par Agnès Groleau.
The hard goodbye : Marvin, bourré, passe la nuit de sa vie avec Goldie qu'il a rencontré plus tôt dans la soirée. Il ne l'avait jamais vu auparavant mais leurs ébats a suscité en lui de très fortes émotions. Quand il se réveille le matin, elle est morte à ses côtés ! Il n'aura pas le temps de s'en remettre car la police arrive ! Qui l'a piégé ?
A noter la présence d'un gars qui ressemble fortement à Wolverine dans un bar, son nom est d'ailleurs proche de celui du mutant griffu : Weevil (Wolvie). On le verra souvent dans ce bouge, le clin d'oeil est évident ! On a également une prostituée habillée en Wonder Woman avec un lasso (vous pouvez voir cela sur les photos ci-dessous).
J'ai tué pour elle : Dwight bosse pour Agamemnon en tant qu'enquêteur matrimonial. Son ex, Ava, le recontacte. Il a plein de rancoeur mais elle se dit en danger de mort. La sauvera-t-il ?
On trouve un poster d'Elektra sur le mur de chez Agamemnon (voir photo). L'univers de Sin City prend forme. On retrouve les prostituées ainsi que Marvin qui sont le point commun avec l'histoire précédente. "J'ai tué pour elle" se passe avant "The Hard Goodbye" pour finalement s'intercalée. On notera quelques dessins d'Hellboy et l'emblème de Batman placé çà et là dans ce récit.
Le grand carnage : Dwight a passé la nuit avec Shellie. Jack, son "petit ami" dont elle n'arrive pas se débarrasser se tape l'incruste avec sa bande. Dwight, caché dans la douche, prend Jack à part et l'humilie. Ce dernier repart avec sa bande. Dwight va les surveiller, il les sent prêt à faire une ou plusieurs victimes. Tout ce beau monde arrive dans la vieille ville dirigée par les prostituées.
On aura droit à un clin d'oeil vers une autre oeuvre de Miller à savoir 303.
Cet enfant de salaud : Hartigan est un policier cardiaque qui, au cours de son dernier jour de travail, réussit à sauver Nancy, une gamine de 11 ans des mains d'un violeur-tueur : le fils Roark (héritier d'un notable très influent) ! Ce rejeton était donc jusque là... intouchable. Hartigan survivra à l'affrontement non sans mortellement le blessé. Qu'est-ce qui l'attend ?
Ce dernier récit qui précède les trois nommés ci-dessus, à pour titre en version originale "That Yellow Bastard". En français, c'est modifié pour devenir "Cet enfant de salaud". Le titre aurait mal sonné en français, n'empêche que pour la première fois dans cet album en noir et blanc, le vilain est colorisé en jaune, bref, le titre avait tout de même son importance ! Hartigan ressemble à Danny Glover dans l'Arme Fatale, plus au niveau de la situation que pour la motivation. Hartigan étant plus expéditif, plus comme Mel Gibson dans le même film. Pour moi, Hartigan est un dérivé d'Harry Callahan ! On peut remarquer d'ailleurs que le nom de famille de Nancy est Callahan et Hartigan dit qu'elle est la fille qu'il n'a jamais eue ! C'est une façon de boucler la boucle ou d'aiguiller le lecteur qui n'aurait pas fait le rapprochement...
Ce comic book est un univers empli de femmes fatales et de mâles virils qui vivent à Basin City, une ville américaine où les bas fonds côtoient parfois la société huppée. Sin City est une histoire sans concession sur les bons et les mauvais penchants que l'on peut trouver chez l'être humain. On a aussi des thèmes chers à Miller : Violence, samouraï, l'homme seul contre un groupe ou une société, une ville pourrie... Hormis Hellboy (issu du catalogue Dark Horse tout comme Sin City), tous les autres personnages cités ou photographiés, Miller a déjà joué avec ! Les collectionneurs, ceux qui aiment posséder des premières éditions ne verront pas grand intérêt à acquérir cet ouvrage. Les autres, ceux qui ont découvert la série sur le tard, ou ceux qui l'ont revendu devraient singulièrement se pencher dessus car la seconde intégrale devraient contenir des bonus ! Nul doute que ce Sin City, publié en édition limité, partira comme des petits pains ! Un pavé énorme pour 50euros, ça ne se refuse pas...
mardi 22 décembre 2009
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