Publié en
septembre 2006 par les éditons Au Diable Vauvert, ce livre, traduit
de l'anglais par Michel Pagel, est sans doute l'ouvrage le plus
mature, le plus érotique et le plus vulgaire que j'ai pu lire à
l'heure actuelle du britannique Neil Gaiman (Stardust, L'Océanau bout du chemin, Signal/Bruit, Coraline, etc...).
On ne s'attend pas à la description d'un univers carcéral ou à des
scènes chaudes de la part d'un conteur qui est capable de s'adresser
à tous les âges !
Les phrases et
les passages qui m'ont plut :
« Tous les
taulards de sa connaissance se plaignait de la justice : elle leur
reprochait invariablement un acte qu'ils n'avaient pas commis – ou
pas comme elle le prétendait. L'important, c'était d'être enfermé.
»
« Les dieux
meurent. Et lorsqu'ils meurent vraiment, nul ne les pleure ni ne se
les rappelle. Il est plus difficile de tuer une idée qu'un être
vivant, mais on finit par y arriver »
« - Pourquoi
vous appelle-t-on comme ça (Ombre) ? Demanda le voyageur.
Son interlocuteur
haussa les épaules.
- C'est un nom
comme un autre, dit-il. Et vous,comment avez-vous perdu votre œil ?
Je ne l'ai pas
perdu, affirma-t-il. Je sais très exactement où il est. »
Synopsis : Ombre,
trente deux ans, est en prison. Son compagnon de cellule se nomme «
Loquace » Lyesmith. Pour sa libération, Ombre apprend que sa femme
Laura vient tout juste de mourir. Il est libéré un peu plus tôt de
prison pour aller à son enterrement. Dans l'avion qui le reconduit
chez lui, il croise un borgne appelé Voyageur qui lui propose un
boulot. Cet homme lui apprend que son ami Robbie ne lui fournira pas
le travail promis car il est également décédé. Finalement, Ombre
accepte l'offre de l'inconnu...
En dehors de la
trame principale, de petits récits complets de quelques pages sont
inclus tel celui de la prostituée ou celui de Leif, fils d'Erik Le
Rouge (donc tiré d'une histoire vraie). Vous découvrirez très
vite, grâce aux divers indices que Voyageur est en fait Odin (il
est borgne, un corbeau sort de sa chambre, etc...). Il est aussi
appelé Wotan dans le livre, Wotan est l'équivalent d'Odin pour les
allemands d'autrefois). Les amateurs de dieux scandinaves, de dieux
égyptiens ou de dieux africains, de créatures légendaires et les
nostalgiques du paganisme seront aux anges ! American Gods est
un petit chef d'oeuvre qui vous prendra un bon nombre d'heures de
lectures qui seront autant d'heures de ravissement. American Gods
est un récit envoûtant de plus de 680 pages, autant vous dire que
vous en aurez pour votre argent ! Je conseille sans réserve !
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