Publié dans un format cartonné en noir et blanc en juin 2011 par les éditions Futuropolis, cette bande dessinée franco-belge de 144 pages est entre les mains du scénariste Aurélien Ducoudray (Championzé) et du dessinateur François Ravard (Hamlet 1977, Le portrait, ...). Les expressions des personnages, les décors et les enchaînements rendent le travail de l'artiste des plus plaisant.
L'histoire : Suzanne est la secrétaire de monsieur Blanchard. Louis Meunier, lui, est un ouvrier d'une des chaînes de son usine. Leur rencontre, après quelques mois, se transforme en mariage. Une fille naît de leur union. Malheureusement, elle est continuellement malade et restera donc sous surveillance à l'hôpital car elle s'alimente mal. Du coup, Suzanne devient dépressive et Meunier se doit de faire des heures supplémentaires pour subvenir aux besoins de sa famille.
La phrase qui m'a plut :
"... Parce que, quoi qu'on en dise les habitudes, c'est comme les classes sociales... c'est pas facile d'en changer."
Des réflexions sur le monde ouvrier, la délocalisation, les marchés, l'arrivisme...
Puis on vous dit : Et si vous n'aviez pas le choix, jusqu'où iriez-vous pour les gens que vous aimez ?
Ce récit complet dérive pour finalement côtoyer le thème du banditisme ! Meunier a un petit côté rigoriste à la Alain Delon et Jean-Claude, le frère de Suzanne a des points communs avec Gérard Depardieu : Le tarin impressionnant, une carrure, des cheveux longs. Il a parfois une cigarette à la bouche.
Avec La faute aux chinois, vous devriez, je n'en doute pas, avoir un moment de lecture agréable.
Quelques photos :
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