lundi 10 janvier 2011
THE MYSTERY PLAY
Publié en 2010 par Panini dans sa collection Vertigo GN, ce comic book a Grant Morrison (The Filth, Les Invisibles 1 et 2...) au scénario et John J. Muth (M) aux dessins. Si ce dernier est un spécialiste du photo réalisme et si cela s'aperçoit dans cette BD, il laisse tout de même ici éclater son talent de peintre. De son côté, Morrison est un auteur souvent abstrait. Il laisse régulièrement le lecteur dans une expectative qui ne se révèle d'ailleurs pas toujours satisfaisante. Les nombreuses références qu'il offre parfois à celui qui le lit devraient occasionnellement faire l'objet de bonus via une interview ou une analyse en fin d'ouvrage afin d'éclairer ces derniers. Sur The Mystery Play, le processus de création à laquelle il vous aura habitué si vous êtes un fan ne change pas, il vous faudra cogiter. La fin vous ramènera d'ailleurs vers le début de la bande dessinée en ce qui concerne la résolution du meurtre qui sera évoqué plus bas.
Histoire : Dans la ville de Townely, le maire a relancé la tradition des pièces théâtrales. Au cours de l'une d'entre elle, l'acteur qui joue Dieu est assassiné. L'inspecteur Carpenter mène l'enquête qui intéresse fortement la journaliste nommée Woolf.
Traduction : Alex Nikolavitch
On pourrait cité plusieurs extraits mais celui-ci me plaît particulièrement :
Parfois, je regarde le monde et je me demande si Dieu ne nous a pas placés ici pour être les instruments de sa mort. Comme si nous étions sa pulsion suicidaire. Il ne supporte plus l'horreur qu'il représente, ni l'horreur de ce qu'il a fait. Il ne peut ressentir ni souffrance ni remords. Il... Il se contente d'attendre en priant pour que nous devenions assez forts pour le tuer et lui faire sentir ce que nous ressentons.
Vu le sujet, vous aviez là un comic book plein de promesses ! Qu'en est-il ?
Muth ne m'a pas déçu. J'avoue collectionner tout comic book qui est traduit en vf et qui porte son nom. Morrison,lui, livre un récit intéressant mais ambigüe comme à l'accoutumée. Si l'on cumule à cela le fait que ce soit du Vertigo et que l'on est pas obligé de ranger cette BD à côté d'un Superman ou d'un album X-Men, il y a une chose dont je suis sûr, des amateurs de BD franco belge se seraient surement penché sur l'ouvrage s'il avait été dans un grand format cartonné, format qui aurait été plus adéquate, ne serait-ce que pour l'admirable travail fournit par Muth. Enfin, la version Panini a l'avantage de sentir vraiment bon...
Conclusion : Une oeuvre métaphysique qui aborde plusieurs sujets sans pour autant les développer tous et où se glisse quelques fois des touches d'humour ! Comme c'est du Vertigo, le label adulte de DC, on aura droit à un "Pour lecteurs avertis" surement du au maire qui s'offre des ébats avec... une poupée gonflable ! Hormis ce passage, je ne vois pas trop pourquoi le logo a été apposé...
Quelques photos :
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire